Après nous tome 1, Au commencement de Myra ELJUNDIR

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Titre: Après nous tome 1, Au commencement

AutriceMyra ELJUNDIR

Edition: Robert Laffont Collection R

Parution: 2017

Nombre de pages: 369p

Résumé: Les cartes du destin de l’humanité sont entre ses mains. Est-elle porteuse de chaos ou de la promesse d’un monde meilleur ?
Jezebel Kern a tout pour elle : des parents aimants, soucieux de son avenir, un véritable talent de musicienne, une voix envoûtante. Rien ne semble pouvoir troubler son petit paradis. Mais lorsque Hannah et Johann Kern perdent la vie dans un accident de la route, Jezebel découvre qu’il n’y a aucun acte de naissance à son nom. Peu à peu s’impose une terrible vérité : elle a été kidnappée dans sa petite enfance. À qui ? Pourquoi ? Et surtout, d’où lui vient cette voix capable de charmer… comme de blesser mortellement ? Jezebel devra le découvrir au travers d’une quête qui fera vaciller ses croyances et la portera aux frontières de l’apocalypse.

Avis: Je connais Myra ELJUNDIR pour avoir commencé sa trilogie Kaleb, dont j’avais bien apprécié le tome 1. D’ailleurs il faudra que je poursuive à l’occasion mais passons. Lorsque j’ai pris connaissance d’Après nous, je me suis dit que c’était l’occasion de lire à nouveau l’autrice et de passer un bon moment, le tout avec deux amies car on a fait une petite lecture commune sur ce tome 1. Et heureusement qu’elles étaient là car l’aventure fut loin d’être agréable, Seli, Djouzy, merci à vous ! En effet je pose les bases dès maintenant: je n’ai pas du tout aimé ce livre. C’est très rare que je ne trouve rien de bon dans un livre… Mais je crois que la palme est décernée aujourd’hui. Habituellement je trouve quelque chose à sauver, mais là… Le seul point positif a été le moment où j’ai refermé mon livre. Je préviens que ma chronique va contenir du spoiler, je n’ai même pas l’envie de les signaler au fur et à mesure car sinon je pense perdre une part de mon argumentation et clairement se faire spoiler n’est pas une grande perte.

Commençons par le commencement. Les personnages. On nous propose 4 personnages principaux ici: Jezabel, Jarod, Noé et Rowan. J’ai dès le départ eu un peu de mal avec Jezabel à laquelle j’ai eu du mal à m’attacher dans les premiers chapitres. Je l’ai trouvé froide, hautaine et méprisante. Pour Jarod dans le début je l’ai plutôt apprécié. Adolescent battu, il semblait être un personnage à l’évolution intéressante. J’ai apprécié Rowan dès le début, la « petite geekette aux cheveux roses » – qui doit être sa seule caractéristique – paraissait sympathique, un peu hors du lot. Noé m’a d’abord laissé de marbre, un peu effacé et sans réel intérêt. Rien de bien dramatique, on part plutôt pas mal. Sauf que quelques chapitres plus tard seule Rowan sauvait les meubles.

Je commence par Noé qui m’a fait hurler. On nous le présente au départ comme simple ami de Rowan – en fait c’est son frère adoptif. Bref. Il est décrit dans les premiers temps comme un jeune homme discret, plutôt renfermé sur lui, un peu geek lui aussi et surtout avec une forte empathie. Empathie tellement forte qu’il est obligé de s’isoler du monde à l’extérieur avec son casque de musique pour ne pas se laisser submerger par les émotions des autres. Un jeune homme donc très sensible aux autres. Une bonne idée sur le papier mais qui perd tout son sens puisque deux chapitres plus loin on nous dit que c’est un gros stalker. A peine Jezabel arrivée qu’il la suit dans la rue, jusqu’à connaître son adresse. A l’observer tellement h24 qu’il finit par connaître la moindre de ces expressions, mais « pas encore celle quand elle dort ça ne va pas tarder ». Ce mec est hyper malaisant mais selon l’autrice « c’est un stalker, mais il ne s’appellerait pas comme ça, c’est un peu extrême, il s’intéresse juste aux autres ». Y a que moi que ça choque une personne empathique stalkeuse ? Bref ce mec est juste horrible. Il finit par aborder Jezabel, lui met dans l’idée que l’humanité c’est de la merde, qu’il n’a plus ou moins aucune considération pour les humains qui sont tous des ordures et que seuls les animaux méritent d’être sauvés. Je vous ai dit qu’il était empathe ? C’est bourré d’incohérences, lui comme l’ensemble du bouquin. Il est prêt à tout pour Jezabel qu’il connait depuis 2 semaines à tout casser, finalement retournement de situation il aime dans le fond Rowan. Bref ce personnage n’a ni queue ni tête et j’ai eu envie de le brûler tout du long.

Ensuite passons à Jezabel. On essaye de nous en faire une héroïne forte: un caractère fier, une fille qui ne se laisse pas faire, qui a le destin de l’humanité dans les mains selon le premier chapitre, notamment des femmes – on est pas sauvé je vous le dis. Mais non. Elle est juste super influençable, notamment par Jarod et les autres, méprisante et justre méchante. Elle possède un pouvoir – qui en vrai pourrait s’avérer intéressant mais bon… – celui de charmer les gens avec sa voix. Cela peut être pour s’en faire des fanatiques ou alors pour les pousser à se blesser ou faire des choses contre leur volonté. Bref une vraie « sorcière » hypnotiseuse. C’est ainsi que dès les premiers chapitres Jarod et Noé sont dans sa poche. Le directeur aussi, au point qu’on a un joli passage où ce cher directeur veut se faire Jezabel et finit par devenir une sorte de légume temporairement – c’est pas malsain du tout. Jezabel se veut être une gentille fille mais à des pulsions de meurtres sorties parfois plus ou moins de nulle part. J’ai particulièrement aimé lorsqu’elle fait exploser la tête d’un petit vieux qu’elle a déjà rendu aveugle étant petite, juste parce qu’elle n’aimait pas ce qu’il disait – et noté au passage que ça ne choque pas plus que ça Noé qui l’accompagnait. Bah il l’avait bien cherché hein !! Breeef.

Parlons de Jarod aussi, nan parce que celui-là aussi est gratiné. C’est un jeune homme  battu par ses parents, notamment par son père. Il est un peu le bad guy du lycée, il a redoublé plusieurs fois – je crois qu’il a 18 ou 19 ans quand les autres ont 15 ou 16 ans. Il tombe amoureux de Jezabel en la voyant par sa fenêtre de chambre – c’est beau l’amour – et c’est à partir du moment où ils seront ensemble que Jezabel et Jarod sont une cause perdue pour moi. Déjà leur romance n’est pas crédible 2 minutes, mais ils deviennent juste antipathique. Au lycée, ils sont purement et simplement méchants avec les autres, on a droit à une scène dans le quartier des affaires aussi à Paris. Jarod explique qu’il est anti-système, il se moque des hommes d’affaire etc. Ok pourquoi pas. On a donc droit à de grands discours sur « blablabla c’est nul » et dans la foulée « on va faire exploser le métro comme ça ça fera réagir les gens » soutenu à fond par Jezabel qui à la base veut juste une vie tranquille et être normale et que les gens soient content. Ils seront très heureux une fois le métro explosé… Ah et aussi Jarod veut tuer une SDF qui a eu le culot de traiter Jezabel de sorcière parce qu’elle a ensorcelé des gens. Mais allons-y ! Bref ce personnage c’est n’importe quoi. On apprend qu’en fait, c’est pas son père mais sa mère qui le bat et que attention ! Si elle le bat depuis des années, c’est en fait parce que lui, depuis des années, le lui permet et qu’en réalité il est tellement intelligent qu’il la manipule pour qu’elle continue à le battre et qu’elle le croit faible ! Et en fait il n’est pas du tout manipuler par Jezabel, il en a pleinement conscience ! … … … Mais bien sûr. C’est pas un gros *va te faire foutre* à toute l’histoire non… Vous sentez que je suis énervée ou pas ? En plus c’est juste un gros c*n niveau sentimental avec Jezabel. Il est hyper malsain, on a droit plusieurs fois à « Je veux te posséder ». Il prend la mouche quand Jezabel veut faire des trucs pour elle sans lui en parler, pète les plombs quand elle est avec Noé… Très sain ce garçon.

Enfin Rowan. Rowan c’est un peu le personnage qui m’a fait tenir durant ma lecture car c’est un peu la seule qui est cohérente – et encore par moment faut le dire très vite. Au départ elle semble être la seule qui n’est pas affectée par le numéro de charme de Jezabel – ce qui d’ailleurs lui vaut la méchanceté du duo Jezarod. Elle est jalouse de Jezabel qui a Jarod et Noé qui lui courent après, car elle est amoureuse de Noé. D’ailleurs on a un joli « Un seul garçon ne suffisait-il pas à cette intrigante ? » qui m’a fait mourir de rire. Nan mais quand une gamine de 16 ans parle comme ça ? Bref. Et puis on a un retournement de situation: elle devient grande amie avec Jezabel. Enfin essaye, parce que clairement Jezabel en a rien à cirer. C’est affligeant de la voir ramer pour se faire bien voir par une fille aussi méprisante et détestable que Jezabel alors que Rowan vaut dans l’ensemble beaucoup mieux. Autre retournement de situation, un vrai celui-là: Rowan a le même pouvoir que Jezabel, sauf qu’elle le maîtrise beaucoup mieux. On a donc un petit point d’intérêt passager à ce sujet mais bon, c’est juste une grosse manipulatrice mais qui a moins mauvais fond que les autres.

Pardon, cette chronique est hyper longue, et je passe seulement à l’intrigue. On a donc un laboratoire chelou, « Lucifer corporation » (enfin c’est un acronyme mais le L signifie Lucifer et c’est tellement sorti de nulle part que ça me fait rire). L’entreprise maléfique, dirigée par une femme tout aussi maléfique (belle, intelligente, manipulatrice), d’ailleurs Noé nous fait un exposé sur elle, explique que plus jeune (à 13 ou 14 ans) il est allé dans leurs locaux faire une mission « militante » – pareil y a que moi que ça choque un ado de 13 ans qui infiltre et met presque en déroute une multinationale maléfique ? – on a donc un énorme topo comme quoi actuellement Lucifer & cie récolterait de l’ADN pour quelque chose de louche. En plus Jezabel à leur logo tatouer sur le bas du dos depuis tout bébé en croyant à des grains de beauté mais non c’est un tatouage et il y a surement un lien. Que faire ? C’est évident: leur envoyer un échantillon d’ADN – bah oui, Jezabel a appris qu’elle avait surement été enlevée à ses parents donc comme rien n’est louche, envoyons l’ADN au labo dont le logo est tatoué sur elle pour qu’ils lui disent qui sont ses vrais parents. C’est tellement incohérent je n’en peux plus. Et attendez la meilleure: le livre se termine sur Mme Maléfique qui sonne chez Jezabel et lui sort « Tu peux m’appeler maman ». Nan mais WTF !? ça n’a absolument aucun sens. Et c’est tout le long comme ça. On nous donne un élément et on le contredit trois lignes plus loin. Que ce soit pour les personnages, l’intrigue, tout !

Dernier point sur la plume de l’autrice. Quelle déception ! Il n’y a aucun relief, j’ai eu l’impression de lire une fanfiction lambda. Comme je le disais c’est incohérence sur incohérence, dans les actions, dans les caractères. Rien ne va. Les personnages sont antipathiques quand ils ne sont pas toxiques. Ils se veulent forts et badass alors qu’ils sont creux, incohérents et stupides.

Ma déception a été énorme. J’ai éclaté de rire plusieurs fois tellement certains passages sont absurdes. J’ai refermé le livre morte de rire par le final, tellement j’ai trouvé cela nul. Je me demande très sincèrement comment une maison d’édition, comme Robert Laffont, a pu sortir un torchon pareil et je comprends que la suite ne soit jamais sortie. Le pire c’est quand je vois la note moyenne sur Livraddict qui est correctement à 14 et des poussières. Je ne comprends pas comment des gens ont pu apprécier ce livre. Attention, je ne remets pas en cause le goût de ces lecteurs, j’aime surement des livres que d’autres détestent, mais juste je ne comprends pas. Pour moi il n’y a rien à sauver. Je l’ai terminé parce qu’on était à trois dessus. Trois à être de cet avis. Je suis très bon public et je crois que c’est la première fois que j’en suis à ce stade d’incompréhension devant un bouquin. D’autant plus que Kaleb est bon ! Et ce livre est arrivé après… Que s’est-il passé pour en arriver là ? On dirait une mauvaise parodie de Kaleb… C’est moins bien écrit, moins tout. Je laisse tomber et j’espère que je l’oublierai…

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