Les enfants de la Terre tome 3, Les chasseurs de mammouths de Jean M. AUEL

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Titre: Les enfants de la Terre tome 3, Les chasseurs de mammouths

Autrice: Jean M. AUEL

Edition: Pocket

Parution: 2002

Nombre de pages: 915p

Résumé: Pendant plusieurs saisons, Ayla et son compagnon Jondalar ont tout partagé.
Ils ont taillé le silex, entretenu le feu, chassé le renne et le cerf, construit des abris et des bateaux. Ensemble ils ont eu peur et froid, et vécu dans une intimité du corps et de l’esprit qui a fait naître en eux un sentiment troublant et inconnu. Le clan remuant des  » chasseurs de mammouths  » qui les accueille est stupéfait par ce couple de géants blonds aux yeux bleus qui savent monter à cheval et apprivoiser le loup.
Parmi eux, Rance le sculpteur est ému par Ayla. Le combat immémorial de l’amour et de la jalousie s’est déclenché.

Avis: Je mesure à chaque fois la difficulté de vous parler de mes coups de cœur… C’est une relecture, je me refais la saga en même temps que je me les procure enfin ! Et depuis le début je retombe en amour de cette saga. Tout le monde n’aimera peut-être pas – beaucoup de descriptions je dois bien l’admettre – mais il vaut clairement le détour.

Dans ce tome Ayla et Jondalar rencontrent le peuple des Mamutoï, notamment le camp du Lion des cavernes. C’est la première fois qu’Ayla rencontre des gens de son peuple d’origine et son intégration parmi eux fait plaisir à voir. Sa rencontre avec Mamut et leur relation fait chaud au cœur, on retrouve ainsi le lien qui l’unissait à Creb lorsqu’elle était dans le Clan, ce lien filial qui lui manque depuis qu’elle est partie. C’est très touchant. J’ai beaucoup aimé le lien sororal qu’Ayla tisse avec les femmes du Camp.

Un des gros points forts de ce tome, et de la saga en général, c’est la richesse des cultures que l’on découvre à travers Ayla, j’ai adoré toutes ces traditions, ces explications aussi sur la taille, la chasse, la médecine de l’époque. Il me semble avoir vu plusieurs fois que l’autrice – diplômée en préhistoire – avait fait de nombreuses recherches sur l’ensemble de ce qu’elle décrit dans ses livres et clairement c’est ultra intéressant de voir une telle avancée dans certains domaines. Bien sûr quant à la mentalité de l’époque c’est très extrapoler mais j’aime à croire que certains peuples étaient aussi avant-gardistes. Et encore que ça ne soit pas le cas, j’apprécie les messages féministes de l’autrice, les messages de tolérance… Bref plein de positif surtout qu’en plus il a été publié dans les années 90.

Bon je passe maintenant au noyau dur de ce tome qui est – et je vous en prie ne partez pas en courant – le triangle amoureux Jondalar – Ayla – Ranec. Et là j’ai des choses à dire. Oui, oui je l’avoue, ce triangle amoureux m’a agacé autant qu’il m’a tenu en haleine alors que j’en connaissais le dénouement – relecture je vous rappelle. Dans ce tome Ayla et Jondalar sont déchirés, chacun dans l’incompréhension de l’autre et cela va précipiter Ayla dans les bras de Ranec. C’est aussi rageant que compréhensible… [spoiler on] Ayla a été élevée dans une société où lorsqu’un homme manifeste son désir pour une femme, la femme se doit de le satisfaire. C’est on ne peut plus naturel dans sa culture et le fait que la femme ait un compagnon ou non n’entre pas en considération. Après tout ce n’est que du sexe. Du coup, s’il y a une attirance d’Ayla envers Ranec – il est beau et sa couleur de peau noire lui donne un charme atypique aux yeux d’Ayla – lorsqu’il lui propose elle ne voit pas le mal de le suivre. Je vous laisse imaginer la tête de Jondalar qui n’a pas du tout cette culture et qui se croyait dans une relation monogame… Bref, les tensions arrivent et on part d’incompréhension en incompréhension. Jondalar m’a fait de la peine. Il est rongé par la jalousie tout du long mais se referme sur lui-même en se disant que le choix appartient à Ayla, qu’elle a le droit de choisir l’homme qu’elle veut. Sa réaction qui se veut altruiste finit par l’isoler et Ayla croit qu’il ne veut plus d’elle et donc elle se retourne vers Ranec… Vous voyez le cercle vicieux ? Bien sûr il faudra attendre la toute fin pour qu’ils aient une conversation et qu’ils se retrouvent – Ayla a quand même manqué d’épouser Ranec hein… – mais mieux vaut tard que jamais ! [spoiler off]

J’ai eu beaucoup de mal avec le personnage de Ranec. En fait d’un côté on a Jondalar, hyper attentionné, qui ne veut que le bonheur de sa compagne et qui la veut libre de faire ses propres choix – Jondalar est un personnage que j’adore, il est tellement loin de ces hommes toxiques, il fait tellement de bien ! – et de l’autre on a Ranec. Il n’est pas méchant mais je le trouve vraiment dérangeant. J’ai eu la désagréable impression qu’il stalkait Ayla en permanence, qu’il était toujours sur son dos, toujours dans la demande. Et en plus lorsqu’elle passe des moments avec lui j’ai trouvé qu’il était plutôt malsain. [spoiler on] Ranec est sculpteur, on nous répète plusieurs fois qu’il a le goût des belles choses, et lorsque les relations intimes arrivent avec Ayla j’ai été vraiment mal à l’aise. Il semble fasciné, lui répète en permanence qu’elle est parfaite, qu’elle est une déesse, qu’elle mérite des cent et des mille. Je sais que ce n’est pas négatif, mais les passages se sont déroulés de telles sortes, avec l’ambiance de stalker qu’il a mis en place que clairement j’ai trouvé ça glauque et je ne voulais que crier à Ayla « FUIS !!! » [spoiler off]

Pour moi ce n’est pas forcément le meilleur tome de la saga – qui a mes yeux reste le 2 – mais on est clairement sur du haut niveau. Ayla et Jondalar font partie de mes héros de roman préférés et clairement cette relecture ne fait que me le rappeler. Par moment j’ai l’impression d’un petit côté parfait, surtout chez Ayla, mais quand on sait ce par quoi elle est passée elle ne pourrait pas être différente. Je pense avoir des œillères, et j’espère que si vous vous lancez dans cette saga, vous les aurez aussi.

Le contexte de la préhistoire apporte vraiment à l’histoire un côté très original, la plume de l’autrice est travaillée et agréable à lire. Oui il y a beaucoup de descriptions – et généralement je les crains – mais ici ça ne fait que nous immerger encore plus dans cette époque incroyable. Je vais continuer ma relecture avec grand plaisir ! J’espère que je vous aurez donné envie de donner sa chance à cette saga… Elle en vaut le coup !

2 réflexions sur « Les enfants de la Terre tome 3, Les chasseurs de mammouths de Jean M. AUEL »

  1. J’adore cette saga ! Même si je ne suis pas allée au delà du T6 dans lequel l’histoire commence à tourner en rond. Je ne me souvenais pas de ce triangle amoureux de l’enfer. Mais du coup j’ai très envie de me replonger dans la saga ! 🙂 Une résolution à prendre j’imagine 🙂

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    1. Je ne peux que t’encourager à la relire ahah ! Rien que pour les premiers ♥ Je n’ai pas lu ce tome 6, à l’époque il n’était pas encore sorti donc ça va être une grande découverte après la relecture des précédents, j’espère que je ne me lasserai pas et que je l’apprécierai autant que le reste… 🙂

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