Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire tome 9, La fête féroce de Lemony SNICKET

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TitreLes désastreuses aventures des orphelins Baudelaire tome 9, La fête féroce

AuteurLemony SNICKET

Edition: Nathan

Parution: 2005

Nombre de pages: 254p

Résumé: Cher lecteur,
Je donnerais cher pour te recommander ce livre, mais l’honnêteté me l’interdit. L’épisode qu’il relate est non seulement féroce mais encore filandreux, cartilagineux et truffé de petits os. S’il t’est déjà arrivé de mastiquer une bouchée de viande encore et encore et encore sans parvenir à l’avaler, tu comprendras aisément ce que tu risques.
De peur de te mettre l’estomac à l’envers, mieux vaut donc t’abstenir d’une lecture bourrée d’ingrédients indigestes, du style oeil de verre, boule de cristal (en verre), voyante aux vues troublantes, grand huit aux wagonnets rouillés, planche de bois instable, fausse barbe qui gratte, foule en délire et lions à jeûn.
Hélas pour moi, j’ai voué ma vie à mon enquête sur les heurs et malheurs des orphelins Baudelaire – plus de malheurs que d’heurs, par malheur. Par bonheur pour toi, rien ne t’oblige à me suivre dans cette voie austère. Et, pour t’éviter de ruminer, je ne saurais trop te recommander de lire plutôt des histoires de gentils herbivores.
Avec mes sentiments respectueux,
Lemony Snicket

Avis: Je continue ma relecture des orphelins Baudelaire avec plaisir et j’en profite pour continuer mon avancée dans le Pumpkin Autumn Challenge. Tout se goupille donc très bien. Comme toujours dans les chroniques de tomes autre que tome 1, il risque d’il y avoir des spoilers des tomes précédents… Attention à vous…

Je ne vous étonnerai pas – je pense – en vous avouant que oui, j’ai passé un très bon moment de lecture en compagnie des Baudelaire, ou devrais-je dire pour ce tome, en compagnie de Beverly-et-Elliot et Chabo. On laissait les orphelins dans le coffre de la voiture du comte Olaf à la fin du tome 8, après l’incendie de la clinique. Le comte va les faire atterrir sans le savoir dans une sorte de foire peuplée d’une voyante et d’une panoplie de « monstres » [spoiler on] – un bossu, une contorsionniste et un ambidextre, oui oui là on est sur du monstre de compétition – [spoiler off] dans laquelle les orphelins vont avoir l’idée de se fondre. Le comte est en quête de réponses auprès de Madame Lulu: où sont les orphelins ? L’un de leurs parents est-il en vie ? Et si oui, où est-il ? Bref la voyante va avoir du boulot.

Je me souviens que malgré le fait qu’au collège j’avais adoré la saga, j’avais tout de même commencé à galérer niveau intrigue dans les alentours du tome 10, et à ma relecture je comprends mieux pourquoi les derniers tomes sont les plus vagues pour moi et que la découverte est presque totale. Ce tome des orphelins marque vraiment un tournant, un assombrissement de l’histoire. La proximité d’Olaf fait se déguiser le trio Baudelaire, les événements sont parfois funestes et la fin, non seulement nous offre un cliffhanger de fou mais en plus nous laisse présager du pire pour la suite.

[spoiler on] Dans ce tome, Klaus et Violette vont se faire passer pour un monstre à deux têtes et Prunille pour un enfant à moitié loup. Pour se faire, en plus des déguisements ils vont devoir mentir et manipuler les gens ce qui va leur engendrer beaucoup de problèmes moraux: après tout le comte Olaf fait la même chose, en quoi est-ce différent ? Tout ce tome est guidé par la duperie. Mais pas que. A plusieurs occasion les orphelins vont mettre de côté leurs déguisements et notamment avec Madame Lulu qui s’avère également être une autre personne que celle qu’elle prétend. [spoiler off] Les faux semblants et doubles jeux sont la clef de voûte de cet épisode et cela donne une grande profondeur aux personnages qui se posent des questions d’éthique et c’est très intéressant à suivre. D’ailleurs c’est la première fois qu’Olaf ne joue aucun rôle. L’inversion des rôles entre orphelins et troupe de malfrats changent du schéma narratif classique de la saga. L’intrigue continue d’avancer doucement, la prochaine destination est connue, c’est le QG des fameux VDC – dont on ignore toujours ce qu’ils sont… C’est dans cette direction que partent notre petit groupe.

L’ambiance qui se dégage de ce tome est des plus creepy. La fête foraine est délabrée, les manèges sont hors d’usage, personne veut y mettre les pieds et nos monstres, nos « freaks » font vraiment peine à voir. L’arrivée des orphelins va mettre un petit coup de fouet à l’équipe mais c’est surtout l’arrivée d’Olaf qui va faire changer les choses car il a une idée de génie pour re-dynamiser les lieux… J’espère que vous sentez l’ironie dans ma phrase… Ah ça Olaf a une grande idée, et pour donner une nouvelle dynamique à Caligari folies là-dessus pas de soucis, ça fonctionne… Mais ça rend l’ambiance encore plus malsaine, et c’est peu de le dire. [spoiler on] Olaf a la superbe idée d’intégrer à la fête des lions… Des lions qu’il va affamer pour son spectacle car celui-ci va être – roulement de tambour – de donner un monstre à manger aux fauves… Ah on a pas menti quand on a dit que ce tome s’assombrissait… Surtout que ce spectacle va se réaliser et que c’est deux personnes qui vont servir de casse-croûtes…

En plus de cela, Olivia – alias Madame Lulu – qui connait l’identité des Baudelaire va les dénoncer à Olaf ce qui nous offre la fin mémorable de ce tome: Klaus et Violette lâchés dans une pente au milieu des monts Mains mortes qui vont donc droit à la mort… Ah et accessoirement Prunille est kidnappée par Olaf… Merci Olivia-Lulu ! Je n’aime pas ce personnage, je suis contente du sort que lui a réservé l’auteur. Non elle n’est pas foncièrement mauvaise mais on ne peut pas faire plaisir à tout le monde et croire que tout va bien se passer. Ce genre de personnages – j’ose espérer que dans la vie réelle ce genre de personnes n’existe pas – m’insupporte par leur naïveté et leur manque d’honnêteté ! [spoiler off]

Bref ! C’est un tome qui pour moi marque une réelle rupture dans la saga, le style de Lemony SNICKET est toujours aussi amusant, j’ai aimé la conception du livre, particulièrement le passage qui comporte l’explication du terme « déjà vu » qui se voit illustrer par un doublon de la page en question. Bref, un tas de détails dans le livre qui m’amuse toujours autant et qui sont pertinents. Je vais continuer ma relecture tranquillement mais sûrement, mais assurément je ne peux pas laisser nos orphelins dans cette nouvelle galère !

pikachu mimiqui

1 réflexion sur « Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire tome 9, La fête féroce de Lemony SNICKET »

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