Manga – Magic knight rayearth de CLAMP

 

Titre: Magic knight rayearth tomes 1 à 6

Mangaka: CLAMP

Edition: Mangaplayer (Pika actuellement)

Parution: 1996 à 1998

Nombre de pages: 216p

Résumé: Alors qu’elles visitent la Tour de Tokyo avec leurs différentes classes, trois collégiennes voient tout à coup une vive lueur et sont téléportées sur une planète du nom de Céphiro. Là, un curieux petit sorcier leur apprend qu’elles ont été appelées par la princesse Emeraude, qui implore leur aide. Elles sont en effet les chevaliers légendaires, les Magic Knights Rayearth, dont seuls les pouvoirs combinés peuvent venir à bout du prêtre Zagat, un adversaire redoutable, avant qu’il ne domine le monde…

Avis: Je suis très contente de vous  présenter un article sur une saga de CLAMP. Je vais vous le dire d’entrée de jeu, ce n’est pas la meilleure série du collectif mais elle se lit tout de même très bien et les dessins sont au rendez-vous. La saga se découpe en deux arcs: d’abord les trois premiers tomes, avec la découverte de l’univers et la mise en place des Magic Knights; enfin les trois derniers, avec les conséquences du premier arc et la conclusion finale.

Le premier arc m’a beaucoup plu, suivre Umi, Fuu et Hikaru dans le monde de Céphiro est très dépaysant. On arrive dans un monde de fantasy où la volonté des habitants conditionne leurs aptitudes, leurs pouvoirs et le monde de Céphiro tout entier. Ce premier arc est assez naïf, très rapide et même si cette découverte de l’univers est très agréable, j’aurais aimé plus de tomes pour nous expliquer l’univers, pour creuser les personnages qui sont attachants mais survolés. Ce manque de développement m’a vraiment frustré et c’est ce qui m’a le plus dérangé. CLAMP aurait fait ce travail que je suis certaine que mon avis aurait été beaucoup plus positif. Du coup ce manque de développement donne aussi des combats que j’ai trouvé expédiés, des avancées dans l’histoire très rapide et parfois brouillonne. J’ai apprécié ce premier arc, j’ai aimé suivre ces aventures mais il m’a manqué des choses.

Le deuxième arc offre de la maturité aux filles et c’est très agréable. L’histoire gagne en profondeur de par les thèmes qu’elle aborde et ça fait du bien. Ce n’est encore une fois pas énormément creusé mais j’ai trouvé que cela fonctionnait beaucoup mieux dans cette seconde partie ! Le dénouement est positif, l’histoire se finit bien, ça reste un peu convenu mais cela ne m’a pas dérangé. J’ai bien aimé les liens qui existent entre nos héroïnes. Leurs histoires d’amour naissantes sont mignonnes même si dispensables, on a le droit à des scènes assez douces. L’amour et le bonheur sont au centre de la saga, du coup ce n’est pas problématique pour moi. C’est positif, mignon et j’y ai trouvé mon compte avec une fin satisfaisante même si certains éléments restent en suspend.

Les révélations de ce deuxième arc m’ont par contre plutôt surprise. Ce qui est paradoxal car certains éléments m’ont paru convenu et d’autres m’ont laissé sur les fesses, clairement. [spoiler on] Le grand mystère de ce deuxième tome est de savoir comment les filles ont pu être rappelée sur Cephiro en l’absence du Pilier. Dans quel but ? On échaffaude des théories et là… Révélation finale… Mokona n’est pas une simple boule de poils, c’est le Créateur de Céphiro et de la Terre. Cela change complètement le regard que l’on porte sur la mascotte comique du manga. Je n’étais clairement pas préparée et pourtant j’ai aimé les explications et le dénouement que cela apporte même si j’étais toujours sous le choc. [spoiler off]

Ce n’est pas le meilleur CLAMP, mais honnêtement j’ai tout de même passé un très bon moment avec chaque tome. Les dessins sont magnifiques, bien qu’un peu classique. Le manga date des années 90 rappelons-le mais ils restent superbes. L’histoire est mignonne et soulève des questionnements philosophiques intéressants. C’est divertissant et agréable. Etant une grande fan de CLAMP je suis très contente de l’avoir dans ma bibliothèque.