Et je danse, aussi d’Anne-Laure BONDOUX et Jean-Claude MOURLEVAT

Titre: Et je danse, aussi

Auteurs: Anne-Laure BONDOUX et Jean-Claude MOURLEVAT

Edition: Pocket

Parution: 2016

Nombre de pages: 311p

Résumé: La vie nous rattrape souvent au moment où l’on s’y attend le moins. Pour Pierre-Marie, romancier à succès (mais qui n’écrit plus), la surprise arrive par la poste, sous la forme d’un mystérieux paquet expédié par une lectrice. Mais pas n’importe quelle lectrice ! Adeline Parmelan, « grande, grosse, brune », pourrait devenir son cauchemar… Au lieu de quoi, ils deviennent peu à peu indispensables l’un à l’autre. Jusqu’au moment où le paquet révélera son contenu, et ses secrets… Ce livre va vous donner envie de chanter, d’écrire des mails à vos amis, de boire du schnaps et des tisanes, de faire le ménage dans votre vie, de pleurer, de rire, de croire aux fantômes, d’écouter le Jeu des Mille Euros, de courir après des poussins perdus, de pédaler en bord de mer ou de refaire votre terrasse. Ce livre va vous donner envie d’aimer. Et de danser, aussi !

Avis: Je me suis lancée dans cette lecture de façon totalement imprévue. Un peu comme pour son achat d’ailleurs. Il rentrait dans un challenge, du fait de son genre épistolaire – je ne le savais même pas – et du coup je me suis dit que c’était le moment. Ce fut donc une totale découverte, et une bonne !

J’ai beaucoup aimé la construction du livre. Le côté épistolaire – présent par l’échange de mail – donne une bonne dynamique au récit. On dévore les lettres sans s’en rendre compte, captivé par les révélations ou les échanges anodins. Pierre-Marie est définitivement au cœur du récit, il y a ses mails échangés avec Adeline, mais aussi ceux échangés avec ses amis et ceux-ci donnent une autre profondeur à l’échange principal. Je ne m’attendais pas à ce que le roman prenne une allure de petite enquête et cela apporte encore plus. [spoiler on] Toute la quête au tour de l’identité d’Adeline, le mystère autour de l’enveloppe qu’elle envoie et qui fait commencer l’intrigue… Tout est très bien construit, on part dans une direction, on retourne dans une autre en même temps que des théories s’échafaudent dans nos têtes et celles des personnages… [spoiler off]

Concernant les personnages, je ne m’y suis pas forcément attachée, mais avec un peu de recul ce n’est pas dérangeant. J’ai aimé leurs échanges et si j’ai moins adhéré à certaines personnalités, cela ne m’a pas empêché d’apprécier le reste. Au contraire, j’ai trouvé que cela pimentait les échanges et ce fut plutôt divertissant. Ah oui ! Et j’ai adoré certaines expressions qu’utilisent les personnages, notamment dans le courrier entre Pierre-Marie et Adeline, lorsqu’ils déposent des poussins – des sujets auxquels ils reviendront ou pas – je trouve cette expression, cette image beaucoup trop mignonne ! Bref. [spoiler on] Même si je ne me suis pas attachée aux personnages, je n’ai pu que compatir au chagrin de Pierre-Marie et d’Adeline. Ce qui leur est arrivé, et à leur famille, est clairement pas facile: entre la disparition de Vera, la tromperie de Vincent et leur décès… Là dessus forcément, difficile de ne pas être dans la compréhension et l’empathie. [spoiler off] La clôture du livre, si elle m’a satisfaite, aurait pu compter quelques pages supplémentaires que je n’aurais pas craché dessus. Même si ça laisse présager du positif pour la suite !

Enfin j’ai apprécié les plumes des auteurs. Jean-Claude MOURLEVAT est un auteur que j’avais déjà lu étant ado et j’avais aimé ma lecture. Le retrouver ici dans ce registre contemporain a été très agréable. Première fois en revanche avec Anne-Laure BONDOUX. J’avais failli lire Tant que nous sommes vivants et au final ça ne s’était pas fait… J’ai apprécié leur deux plumes dans ce roman. C’est un duo qui fonctionne. J’ai bien envie de creuser leur bibliographie à l’occasion et en plus j’ai entendu parler d’une suite à ce roman courant 2020 donc je me dis pourquoi pas !