La sirène de Kiera CASS

Titre: La sirène

Autrice: Kiera CASS

Edition: Robert Laffont, collection R

Parution: 2016

Nombre de pages: 345p

Résumé: Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l’Océan en poussant les humains à la noyade. Pour cela, elle possède une voix fatale à qui a le malheur de l’entendre. Akinli, lui, est un beau et gentil jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé. Tomber amoureux a beau leur faire courir un grave danger à tous les deux, Kahlen ne parvient pas à garder ses distances. Est-elle prête à tout risquer pour écouter son cœur ?

Avis: J’ai été en premier lieu attirée par la couverture de ce titre. On reconnait tout de suite un Kiera CASS, la collection R fournit un superbe travail sur les titres de l’autrice avec toujours de superbes robes – oui je pense à La Sélection et plus récemment La fiancée – et si j’ai une petite préférence pour les couvertures de la saga précédente, celle-ci reste très jolie. En plus je n’ai pas lu beaucoup de titres avec des sirènes donc ma curiosité a tout de suite été piquée.

J’avoue que l’univers de l’autrice m’a beaucoup plu. La mythologie autour des sirènes, comment l’Océan les choisit, le pacte qui les lie. J’ai aimé aussi voir qu’au lieu d’une queue de poisson on trouve une robe de sel qui leur permet de nager, ça réinvente la sirène de façon glamour et j’ai trouvé que cela se fondait parfaitement dans l’esthétique du roman et dans l’univers. Le fait qu’Océan soit un personnage à part m’a vraiment séduite. J’ai adoré cette entité étrange, au raisonnement proche de l’humain et pourtant si différent. C’est vraiment un plus et voir que chaque sirène a un lien particulier avec est d’autant plus appréciable.

Niveau personnage j’ai apprécié toutes les sirènes qui ont chacune leur propre personnalité, leur propre rêve. On sent beaucoup de mélancolie et de culpabilité chez Kahlen, notre héroïne, qui malgré toutes ces années au service d’Océan est bouleversée à chaque naufrage. Cela lui donne un côté assez humain et en même temps elle m’agaçait à ressasser des choses que ses sœurs parvenaient tant bien que mal à surpasser. C’était intéressant de voir comment chaque fille vivait les choses, surtout avec l’arrivée d’une petite nouvelle dans l’équipe. Bref, revenons-en à Kahlen. Même si certains aspects de sa personnalité m’ont agacé, c’est un personnage que j’ai trouvé plutôt attachant. On comprend la solitude et la nostalgie qui l’entourent. Au final ce qui m’a le plus agacé est sa naïveté malgré au final presqu’un siècle d’existence. Le personnage d’Akinli est un peu trop fade à mon goût. Je suis loin d’adhérer aux personnages masculins bad boy et torturés – même si j’en apprécie certains – et je trouve ça très bien de nous montrer des jeunes hommes sensibles et gentils qui peuvent aussi faire de l’effet MAIS avec Akinli ce n’est pas passé. Je l’ai trouvé trop lisse, trop parfait, trop gentil trop tout en fait. Du coup combiné avec la naïveté de Kahlen ça faisait beaucoup. Leur histoire d’amour est certes mignonne mais elle ne m’a pas transcendée, et quand on sait que c’est le point central de l’histoire, ça me laisse un peu songeuse.

Enfin voilà, la mythologie autour des sirènes m’a plu, les personnages sont sympathiques pour la plupart, quelques idées sont bienvenues mais j’ai trouvé le tout un peu trop survolé, pas assez approfondi sur ce que j’aurais aimé et en même temps pour un one-shot de moins de 400 pages, c’était assez prévisible. La romance mignonne est loin d’être marquante et si j’ai globalement passé un moment de lecture agréable La sirène ne sera pas un titre qui restera graver dans ma mémoire. Une jolie histoire qui ne casse pas trois pattes à un canard en somme. Je continuerai de suivre de loin les titres de Kiera CASS en espérant trouver de quoi vibrer dans un bibliographie.